Enzo Borgini2023-12-01T18:14:54+00:00

« Certains artistes dessinent pour les autres. Moi, je dessine pour moi. Pour exprimer ma vie. Pour révéler mes sentiments, et les contempler comme dans un miroir. D’ailleurs, quand je fais un autoportrait, ce qui m’arrive encore de temps à autre, je n’ai même plus besoin de miroir. Ce que je trace sur la toile ou le papier me suffit et me permet de me reconnaître. Peindre, pour moi, signifie exister en un certain point. » L’atelier d’Enzo Borgini évoque un cabinet d’amateur. Murs constellés de toiles, surchargés d’objets baroques – tel ce crâne orné d’un lance-pierres en guise de bandeau. Quant à l’artiste, c’est un petit homme très vif, cheveux en frange sur le front et regard perçant derrière des lunettes cerclées. Comme un mix énergique de Ben Kingsley et de Foujita. Aujourd’hui encore, à quatre- vingt cinq ans, il s’enferme chaque jour plus d’une heure dans son atelier, à peindre, à graver, à dessiner. « Mon moteur ? C’est la créativité ! Une journée sans travailler et je me sens mal. Vivre veut dire être créatif ! » Sa voix sonore au débit rapide est marquée par l’accent florentin : depuis sa naissance, Borgini a toujours vécu en Toscane.

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