Dominique Goblet est une dessinatrice, auteur de bandes dessinées expérimentales et plasticienne née en 1967 à Bruxelles. A la fin des années 80, elle suit, à l’Institut Saint-Luc en Belgique, un enseignement secondaire en section « Arts de l’image ». Début 90, elle contribue à la création du groupe « Frigoproduction » qui marquera le renouveau de la bande dessinée avec la publication de la revue Frigobox. Au fil des récits qu’elle publie dans différents numéros de la revue, Dominique Goblet poursuit ses recherches et expérimentations techniques qui seront ensuite compilées dans Portraits crachés (éditions Fréon).
En 2001, dans le cadre du projet « Récits de villes », est publié son premier récit long: Souvenir d’une journée parfaite. Avec Faire semblant, c’est mentir, publié par L’Association en 2007, l’artiste questionne le rapport être l’intime et la part fictionnelle au sein d’un récit autobiographique. Cette reflexion est également au centre de Chronographie (2010, L’Association) – qui compile une série de portraits de l’artiste par sa fille au fil des ans – ou dans Les Hommes-loups (2010, Frémok) – récit où se mêlent souvenirs d’images de famille et rêves agités. En 2015 est publié Plus si entente (Frémok – Actes Sud BD), fruit de plusieurs années d’échange avec l’artiste Kai Pfeiffer. Ensemble, ils révèlent la puissance d’un lien indéfectible entre les images et l’articulation narrative. L’Amour Dominical (2019, Frémok) est quant à lui l’aboutissement d’un cheminement que l’artiste mène avec Dominique Théâtre, artiste issu de la S Grand Atelier. C’est une confrontation d’univers artistiques qui rarement se croisent habituellement et qui aboutit pourtant à une virtuosité graphique. Dans son dernier ouvrage, Ostende (2021, Frémok), Dominique Goblet livre une série de paysages des Flandres qui, loin d’être figés, deviennent sous les traits de l’artiste le théâtre de tous les possibles.
Plusieurs fois nommée au Festival d’Angoulême, Dominique Goblet est élue présidente du Grand Jury en 2020. Cette même année, elle reçoit le Grand Prix Töpffer récompensant l’ensemble de son oeuvre.
Le travail de Dominique Goblet, aussi riche que varié, puise dans chacun des médiums utilisés pour élargir les points de vue et ré-inventer constamment l’horizon des possibles de l’écriture graphique.
L’artiste expose régulièrement peintures et sculptures en Belgique et à l’étranger.