Figure incontournable du dessin actuel, José Muñoz est né à Buenos-Aires en 1942. Très jeune, il découvre sa passion pour le dessin et la bande dessinée. Il intègre alors, du haut de ses 12 ans, l’Ecole Panaméricaine d’Art. Il a pour professeurs Alberto Breccia et Hugo Pratt ! Il débute dans la bande dessinée en tant qu’assistant de Francisco Solano López. Puis début 70, il quitte l’Argentine pour de nombreux voyages. C’est en 1974, qu’il fait la connaissance, en Espagne, de l’écrivain argentin Carlos Sampayo. C’est le début d’une très longue et fructueuse collaboration et d’une complicité amicale qui dure encore aujourd’hui. En 1975, la série Alack Sinner, voit le jour. Les aventures de ce détective privé exposent les misères et la noblesse d’un New York si imaginaire qu’il en devient réel. D’abord publiée en Italie dans Alterlinus, la série sera révélée en France par Wolinski dans Charlie Mensuel. Dès 1978, les deux auteurs rejoignent À suivre, dont ils deviennent des figures emblématiques. Outre plusieurs titres de la série Alack Sinner, on leur doit Sophie (1980), Le Bar à Joe (1981), Tango y Milonga (portfolio de dessins N&B, 1985), Jeux de lumières (1985), Sudor Sudaca (1986), Histoires amicales du bar à Joe (1987), Europe en flammes (1988), Le Poète (1991), Billie Holiday (1993), Le livre (2004), Carlos Gardel (2008/10), Alack (portfolio de dessins et textes, 2011) qui s’ajoutent à la riche bibliographie de José Muñoz avec le scénariste Jérôme Charyn. À partir de 1999, le dessinateur publie une série de recueils composés de textes et de dessins: Orillas de Buenos Aires (1999), Carnet Argentin (2000), Féminin pluriel (2002), Paris Parenthèses 1 et 2 (2004), La Pampa y Buenos Aires (2006), “Encres” (2012) et “Faubourg Sentimental”(2017), avec les textes de Alejandro García Schnetzer.
On y retrouve son dessin puissant et poétique. Le maître du noir et blanc en bande dessinée arpente également les chemins de la couleur, au sein d’illustrations envoûtantes. Toujours actif sur différents projets, Muñoz garde toute l’audace qui fait sa force artistique.
